Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 6 avril 2006
Social

Services à la personne: 6 millions d'utilisateurs en France, 4 millions prêts à y recourir, selon l'Observatoire Caisse d'Epargne

L'Observatoire Caisse d'Epargne se penche, pour sa 5e édition, sur les «services à la personne: modes de vie, modes d'emploi», un champ de l'activité économique et quotidienne des Français que les nouvelles dispositions législatives devraient encore transformer. Ils sont 6 millions de foyers à y recourir - dont 2,8 millions en payant «au noir». Ils seraient 4 millions prêts à franchir le pas: la croissance du nombre de Français adeptes ou potentiellement intéressés par les services à la personne offre des perspectives de développement pour ce secteur. Sur les 6 millions de foyers d’ores et déjà utilisateurs en France, plus de 2 millions recourent à la garde d'enfant à domicile (y compris garde ponctuelle) ou au soutien scolaire; 3,2 millions utilisent des services de tâches domestiques et 1,5 million des services directement liés à la perte d'autonomie. Le recours aux services à la personne évolue au cours du cycle de vie, en fonction des caractéristiques sociologiques et de la contrainte éprouvée à réaliser certaines tâches. Les 25-45 ans sont 28% à y avoir recours, notamment au travers de services centrés sur les enfants. A partir de 45 ans, ce recours s'élargit, notamment pour les cadres et les professions libérales, à l'aide aux tâches ménagères. Ces catégories représentent en effet 56% des utilisateurs des services d'aide aux tâches domestiques (hors retraités). Les plus de 75 ans sont également très utilisateurs (45% de la tranche d'âge), notamment chez les personnes vivant seules. Quant à la contrainte, il s'agit d'une interprétation plus subjective, qui varie en fonction des tâches et du sentiment de valorisation personnelle à les accomplir par soi-même. Au total, 67% des personnes interrogées utilisent les services à la personne ou seraient ouvertes à l'idée d'y recourir. Mais la délégation qu'implique le recours à ces services suscite encore des réticences, et pas seulement pour des raisons financières. Au-delà du coût, le premier frein cité par 46% des femmes de tous âges est en effet un sentiment d'«intrusion dans l'intimité». Pour les non-utilisateurs, la réticence la plus forte vient de l'hésitation à rémunérer une personne pour effectuer une tâche qu'ils peuvent réaliser eux-mêmes (74%). Après 60-65 ans, le fait de continuer à effectuer des tâches courantes est parfois synonyme du sentiment de rester «utile», c'est un moyen de conserver son rythme de vie. Malgré ces réticences, on note que 47% des femmes ont envie de «se dégager au maximum des tâches ménagères».c=http://www.upda

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